Des élections entre Pâques et la fête des Mères
- Régis
- 18 mars
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 mars
Pour ceux qui détestent parler de politique en famille, vous serez mis à rude épreuve ce printemps ! Fut une époque où j’aurais pris un certain plaisir à faire chauffer les discussions de cuisine un dimanche après-midi, en brandissant 1001 arguments et contre-arguments. Beaucoup de débats polarisants avec les tarifs, et puis l’oncle Donald qui gère sa puissance mondiale sur Twitter à coup de 140 caractères, AVEC OU SANS CAPSLOCK. Et puis Poilievre, puis Trudeau, puis Carney, puis Blanchet et Jagmeet, puis Amazon qui ferme ses entrepôts, puis les profs qui chialent encore sûrement, et le jambon de la belle-mère, puis la pile de gratteux de l’autre belle-mère… Pas le choix avec les gratteux, calvaire, ce n’est pas la bourse qui va nous aider, avez-vous vu la semaine passée ? Et la crypto, ça par exemple, mon beau-frère me l’a dit, c’est là que ça se passe !

À travers tout ça, le printemps va arriver, la neige va fondre, les piscines vont démarrer, et avec un peu de chance, les Canadiens nous auront fait rêver jusqu’à la mi-avril, et peut-être jusqu’à la fête des mères, eux aussi. De quoi faire capoter Louis Morissette et Georges Laraque qui voulaient congédier Martin St-Louis parce que le CH manquait de préparation pour les matchs en novembre dernier. Je m’éloigne, et je ne veux pas recevoir de poursuite de Louis Morissette, parce que je l’aime bien au fond, surtout si j’oublie son opinion lamentable sur les Canadiens de Montréal en général.
Je n’ai pas de conseil électoral à donner. À vrai dire, si, j’en ai un. Je vais le garder pour dans deux paragraphes. Je ne sais pas pour qui voter sincèrement. Je vais suivre avec intérêt la campagne électorale. Parce que je le fais tout le temps, parce que j’aime bien voir comment les partis et les candidats s’y prennent pour prendre le pouvoir. Parce que j’ai intérêt, comme nous tous, à tenter de choisir un gouvernement qui nous aidera aujourd'hui, demain, mais aussi dans quelques générations, je l’espère, au moins pour celle de mes enfants… Ce parti existe-t-il ? Ce politicien existe-t-il ? Si oui, peut-il réellement faire quelque chose pour naviguer dans le contexte qu’installe notre voisin américain ? Je ne sais pas plus que vous.
Je sais que je n’aime pas particulièrement Pierre Poilievre malgré les forces économiques de son parti. Parce qu’il s’est particulièrement afféré à être le pâle ombrage trumpisme du Canada jusqu’à ce que ça lui serve beaucoup moins bien ces derniers mois. Parce que je n’aime pas les politiciens qui font de la politique en nourrissant la haine et la peur. J’admets sans aucun doute que le bilan économique des conservateurs en temps de crise en 2008, leur envie de simplifier la machine gouvernementale, de remettre de l’ordre dans les finances, ça sonne bien ces temps-ci en ces ères de déficits sans fin et sans fonds.
Du côté des Libéraux, quand je regarde le changement de chef, je me demande si le Titanic aurait survécu à son naufrage avec Mark Carney à sa tête ! À bâbord le gain en capital, à tribord la taxe carbone et parions que d’ici les élections tous les déficits des 5 dernières années seront la faute de l’entente avec le NPD et de la Covid. La saveur économique, le positionnement face aux Américains plus clair que Poilievre, sans être plus efficace, pourrait les aider. Les gens qui ont bénéficié de la PCU, des programmes sociaux risquent de voter pour un moindre mal avec les Libéraux plutôt que les Conservateurs. Et socialement, ce parti ne remet jamais en question les questions qui semblent réglées pour une majorité de Canadiens dans les milieux urbains, comme le droit à l'avortement, le mariage gay, etc. Il reste l’usure du pouvoir d’un parti présent au pouvoir depuis 10 ans, qui est plus difficile à mesurer dans l’esprit de l’électorat…#wecharity
Mon conseil : Suivez vraiment les élections. Le meilleur outil disponible pour savoir où vos idées se situent sur l’échiquier politique et dans les programmes des principaux partis est la Boussole Électorale de Radio-Canada. Elle sera probablement disponible lors du lancement des plateformes de campagnes de tous les partis. Acceptez les opinions différentes, la polarisation du débat ne contribue qu’à un dialogue de sourds, comme quoi il y a parfois en politique aussi 50 nuances de grey…
Sachez que je commenterai la majorité des promesses électorales d’un point de vue financier, autant au niveau de l’impact financier personnel, que corporatif qu’au niveau globale de la santé des finances publiques. Ces commentaires ne sont pas des conseils financiers dans un cadre professionnel, mais l’expression de la liberté de parole que nous confère encore aujourd’hui la constitution !
Prédiction 1 : Jagmeet va avoir hâte à la fête des mères plus que nous et ne sera plus chef de son parti à la fête des pères !
Prédiction 2 : Yves-François Blanchet sera pertinent et augmentera le niveau de la discussion, mais l’impuissance de son parti, dans les enjeux internationaux, lui attirera seulement la sympathie de ceux qui ne savent pas quoi choisir entre un coup de poing dans le ventre ou un coup de poing sur le nez .